23sept. 2014

Conférence de presse de rentrée.

Le lundi 22 septembre 2014, les élu-e-s de La Gauche Trélazéenne ( Boris Battais, Chantal Duffoui et Gilles Ernoult ) et trois membres du bureau de l'association ( Séher Sery, Frédéric Réthoré et Joël Duffoui ) ont tenu la conférence de presse de rentrée. En voici le texte intégral.

Au cœur des dernières élections municipales se trouvait le débat entre « Ville événement » portée d’un côté par l’équipe de Marc Goua, et le nôtre, « Ville humaine », de gauche, qui place le bien vivre Trélazé au cœur des choix municipaux.
Six mois après, l'heure est maintenant à un premier bilan. Logiquement, la majorité a poursuivi sur sa lancée et réalisé un festival estival à la hauteur des attentes de la "Ville événement". Avec un plateau de grande qualité, pas étonnant que le succès (en terme de fréquentation) ait été au rendez-vous. Nous ne polémiquerons pas sur les chiffres annoncés quant à cette fréquentation : ils ne sont pas un indicateur significatif de l'apport du Festival au développement de la ville et à l'amélioration du quotidien de nos concitoyens.
Lors du conseil municipal du 29 juillet, le Maire a annoncé 729000€ de versements du club-partenaires. Qu'en est-il aujourd'hui ? Compte tenu du débat prégnant sur les finances publiques et leur nécessaire transparence, un bilan détaillé (par spectacle) se doit d'être communiqué, bilan incluant l'ensemble des recettes et des dépenses, travaux en régie inclus. L'année dernière, le reste à charge de la ville était de près de 500.000€. Compte tenu la notoriété des têtes d'affiche présentes cette année, nous sommes sceptiques sur une diminution du reste à charge. Qui plus est, dans le bilan des recettes du Club Partenaires, il faut retirer les 200000€ de l'EOSL qui devaient servir d'amorçage dans le cadre de la politique événementielle.
Nous avons déjà eu l'occasion de dire qu'il ne s'agit pas de supprimer le Festival. En revanche, il faut à coup sûr le repenser, peut-être à une taille plus humaine et surtout de manière démocratique avec les acteurs culturels locaux. Cette question est-elle à l'ordre du jour du Forum des associations qui aura lieu dans quelques jours ? Autre question, concernant la présence de commerçants aux abords de la salle Aragon, lors du dernier spectacle : pourquoi ne pas imaginer la présence de stands tenus par les associations trélazéennes qui le souhaitent afin d'aider à leur financement ? D'autant que nous craignons que la place, de plus en plus importante, prise par Le Club Partenaires ne « vampirise » nos associations. Le risque existe en effet que des entreprises qui aidaient directement des clubs ne le fassent plus, ou moins, si elles versent au CP.
Enfin, nous ne pouvons aborder cette rentrée sans parler de la situation économique et sociale particulièrement préoccupante pour notre commune. En une semaine, la presse a confirmé nos constats et nos craintes quant à l'urgence de la situation ainsi que l'absolue nécessité de répondre aux besoins existants.
Dans la foulée de l'annonce du plan social chez SVA, la presse soulignait que notre ville a perdu plus de 400 emplois en 5 ans. Par ailleurs, dans un classement des plus hauts revenus, Trélazé est dernière et nous savons que notre ville est l'une des villes du Maine & Loire avec le plus faible potentiel fiscal.
Le chômage, la précarité, l'affaiblissement des revenus de nos concitoyens amplifient les fractures et les injustices sociales. Elles touchent un nombre croissant d'habitants de notre ville. Nous ne considérons pas la politique de la « Ville événement » ou le Maire – du moins avec son mandat local ! - responsables de l'évolution de l'emploi sur la commune et de la situation dans le domaine. Pour autant, cette stratégie de développement devait, grâce à la communication, à l'image d'une ville dynamique (image héritée de l'événementiel), amener des investisseurs sur la commune pour lui permettre de se développer économiquement et socialement. Force est de constater que cette stratégie est en échec ou qu'elle comporte pour le moins de graves limites ! La violence des chiffres indique clairement qu'elle n'est pas en capacité d'empêcher les coups de boutoirs d'une finance jamais rassasiée de profits. Si elle n'a pas permis d'enrayer la hausse du chômage sur notre ville (15 % en 1995, près de 30 % aujourd'hui !), cette stratégie a généré en parallèle l'endettement pharaonique que l'on connaît, un endettement qui fragilise les capacités de la ville pour agir et soutenir, directement ou indirectement, les victimes de la crise. Une réorientation s'impose !
Aussi, le défi de l'emploi est-il essentiel à relever ! Tout le monde en est conscient ! Sur cette question, nous ne nous enfermons pas dans le pessimisme, mais nous le disons clairement : il faut être lucides et prudents tout en faisant preuve d'audace et d'ambition ! La crise est à combattre en substituant, à toutes les échelles, des logiques de coopération à celles de concurrence et en travaillant à activer tous les leviers existants.
Mais la mise en œuvre du plan d'austérité du premier ministre (soutenu par Marc Goua !) va priver les collectivités territoriales de recettes amplifiant encore cette situation.
Dans le cadre du prochain débat d'orientation budgétaire, nous serons force de propositions pour réorienter certains axes qui nous sont chers et qui figurent au cœur de notre projet de « Ville humaine » :

  • le développement économique favorisant l’emploi et accompagnement des privés d’emploi,
  • l’action sociale,
  • le renforcement des services publics,
  • le développement de la démocratie locale.

aucun commentaire

Fil des commentaires de ce billet

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.lgt.lautre.net/index.php?trackback/30