23févr. 2019

Municipales 2020 : conférence de presse de La Gauche Trélazéenne

Voici le texte intégral de la conférence de presse faite par La Gauche Trélazéenne le jeudi 21 février 2019 :

A environ un an des prochaines Municipales, La Gauche Trélazéenne, par la voix de ses élu-e-s, a souhaité faire un point sur son action lors du mandat et se projeter de manière constructive vers l’avenir.

Une opposition combative de gauche, constructive et force de propositions

De manière assidue, nous participons à la vie municipale. Au conseil municipal bien sûr mais également dans notre vie quotidienne, comme élu-e-s certes mais aussi comme citoyen-ne-s à part entière, par notre vie et nos engagements personnels, notamment au sein des associations, dans nos métiers, etc.

Notre bilan est celui d’élus d’opposition qui n’ont pas relâché leurs efforts pour réfléchir, travailler, débattre des sujets ayant, depuis 2014, jalonné l’actualité municipale. Une opposition combative de gauche donc, mais aussi constructive et force de propositions !

En témoignent les archives compilées sur notre blog (http://lgt.lautre.net/). Qu’il s’agisse de la situation nationale et de ses impacts sur notre commune (politiques gouvernementales par les duos Hollande-Valls puis Macron-Philippe, dotations d’État, Plan Borloo, Politique de la Ville…), du passage d’ALM en Communauté urbaine (éloignement des centres de décisions des citoyens, transferts de compétences, etc.), des relations avec les communes environnantes (coopération et non concurrence), des questions budgétaires, de la stratégie de Ville-Evénement portée par la majorité municipale, de notre exigence de transparence dans ce domaine (coût de l’événementiel, Festival, Aréna, Spic, EOSL puis UFAB, vœux et manifestations municipales en grandes pompes, Fed Cup, Top8, etc.), de notre conception différente d’une politique culturelle, de l’urbanisme (secteur Guérinière-Quantinière par exemple), de la situation financière, économique et sociale de la ville (rapports de la CRC, emprunts toxiques, niveau et intérêts de la dette, vie des associations et subventions, CCAS, prévention spécialisée, état de la voirie, etc.), de la défense des services publics (médiathèque, piscine, espaces verts, école de musique, externalisations opérées par la majorité municipale, etc.), du suivi des projets (résidence de personnes âgées dans le bourg, équipements sportifs ou scolaires), de l’éducation (défense du réseau d’Education prioritaire à Aimé Césaire, projet éducatif de territoire, réforme du collège, projet de classe verte, école Jean-Jaurès plus récemment), de la démocratie locale (débats municipaux, bourse du travail, exigence de mise en place comité de suivi (sub. Basket), de notre volonté de voir des commissions extramunicipales être mises en place sur certains sujets (comme sur l’avenir du site ardoisier), nous n’avons eu de cesse de nous mobiliser pour faire avancer tous les dossiers dans l’intérêt des Trélazéens.

Avant toute chose : quel projet pour le Trélazé de demain ?

Concernant les prochaines élections municipales, nous tenons, avant toute chose, à parler de ce que nous voulons pour Trélazé. Avant de savoir avec qui on se rassemble, il faut savoir autour de quoi on rassemble ! Les questions de projets, d’engagements politiques pour notre Ville sont les priorités !

Nous sommes soucieux de construire collectivement et démocratiquement, autour des valeurs de gauche et écologistes qui nous animent et avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitent, un projet permettant la mise en œuvre de politiques nouvelles sur Trélazé, des politiques en faveur d’une ville citoyenne, solidaire et humaine. Cela n’est pas nouveau, nous avions déjà formulé 100 propositions dans ce sens en 2014.

Sans être dans la caricature et dire que rien n’est fait sur Trélazé, nous continuons de croire qu’un tel projet impose de mobiliser plus de moyens en termes de renforcement des services publics ou d’accompagnement social (au sens large) des Trélazéen-ne-s (notamment les plus fragilisés), que cela implique de favoriser de nouveaux modes de fonctionnement en termes de démocratie locale (et participative), le tout en soutenant le développement économique de la commune. Or, et nous le disions lors du dernier exercice budgétaire, nous pensons qu’une telle logique et de tels choix imposent une réorientation politique et budgétaire. Et, pour nous, les marges de manœuvres financières existent : elles sont dans les dépenses liées à l’Evénementiel !

Nous resterons force de propositions et à l’initiative dans les semaines à venir, mais voici d’ores et déjà un exemple d’action municipale telle que nous la concevons : la carrière Napoléon.

Sur la forme : une exigence de démocratie !

Depuis la fermeture des Ardoisières, le projet d'aménagement du site ardoisier (autour de la carrière Napoléon) est régulièrement évoqué par le Maire. Pour répondre à nos interrogations sur ce sujet , le maire a souligné qu’un cabinet d’assistance à maîtrise d’ouvrage était sollicité et devrait présenter très rapidement un projet.

Sur ce point, nous réitérons notre souhait de voir une commission extra-municipale se mettre en place (avec les élus, associations, citoyens, experts…), d’autant que, comme l’ARENA en son temps, cette question ne faisait pas partie du programme de la majorité lors des élections municipales. Nous pensons que c’est justement parce que les décisions ne sont pas encore prises qu’il faut en discuter maintenant. Nous refusons d’avoir à nous prononcer sur un projet ficelé. Sans cela, ce n’est pas la peine de parler de concertation.

Sur le fond : pour un projet exemplaire et concerté, basé sur un mode de développement durable et humain.

Fin 2014, nous alertions déjà sur ce sujet. Nous considérons toujours qu'il y a matière à travailler un projet exemplaire, basé sur un mode de développement durable et humain.

Concernant les enjeux économiques, le futur projet devra bien entendu prendre en compte la nécessité d'attirer des activités sur la ville, renforcer son dynamisme par la création d'emplois (que nous souhaitons pérennes) autour des potentialités du site en termes de tourisme, de culture et de loisirs. Sur ce point, la localisation géographique de la Carrière Napoléon offre des atouts incontestables : accessibilité, ouverture sur la vallée de la Loire ou l'Authion, etc. A l'échelle intercommunale, il y aurait intérêt à réfléchir le futur de cet espace en terme de maillon entre Les Ponts-de-Cé/la vallée de la Loire et le reste du site ardoisier, et au-delà, une ouverture sur Angers et l'agglomération.

Il faut en finir avec les stratégies concurrentielles dans lesquelles des millions d'euros sont gaspillés. La raison devrait l'emporter et nous considérons comme essentiel d’enfin réfléchir en termes de coopération. Mais pour cela, c'est très en amont qu'il faut mettre tout le monde autour de la table. Penser culture et loisirs au niveau « Agglomération » n'est pas une ineptie et n'est pas contradictoire avec le nécessaire maintien des identités propres à chacune des composantes d'ALM. Les questions économiques ou d'emploi étant des compétences d'agglomération, il y a, sur le volet économique, la nécessité de travailler de façon collective pour la pleine réussite du projet.

Le principe d'une politique sociale est d'opérer des choix visant à réduire les inégalités. La présence d'un site comme le nôtre constitue un levier que nous pourrions activer, dans l'intérêt des Trélazéens, en faisant le choix d'un centre d'accueil de classes vertes sur le site ou à proximité. Nous défendons ce projet depuis la campagne de 2014. Le Maire a balayé cette proposition du fait de l’impossibilité d’y faire des constructions. Faux puisque le projet qu’il défend prévoit la construction d’hébergements divers et variés !

Du point de vue pédagogique et patrimonial, Trélazé et le site ardoisier sont particulièrement «exploitables» (histoire industrielle et sociale, Sciences et Vie de la Terre, EPS, etc.). Les activités pédagogiques déjà menées suscitent de vifs intérêts. Nous disposons aussi des Anciennes Écuries et du musée de l'Ardoise ... Et que dire de l'ouverture sur Angers et de ses potentialités culturelles ou encore la vallée de la Loire jusqu'à Fontevraud ? Ce projet de classe verte permettrait de se doter d'un outil utile et nécessaire pour les écoles de la ville, voire pour le collège ou même le lycée professionnel, peut-être de travailler à des jumelages avec d'autres communes en France (mer, montagne, ou autres)! Il y aurait même la possibilité de réfléchir à sa mise à disposition, là aussi, pour des écoles de l'agglomération ou au-delà. Là encore, les logiques de coopération doivent prévaloir !

Bien sûr, comment penser ce site sans évoquer son caractère exceptionnel du point de vue écologique et environnemental ? Une nouvelle fois, nous aurions tort de penser un aménagement à la seule échelle de la carrière et de ses abords, la proximité de la vallée de la Loire et de l'Authion (avifaune de la Fosse de Sorges) est là pour le souligner. Il s'agit là d'un site d'une richesse écologique unique dont la préservation doit constituer un axe essentiel du projet qui doit être humain et durable.

Enfin, pourquoi ne pas envisager d’utiliser une partie de cet espace pour la création d’un jardin qui pourrait être « bio » au service de la restauration municipale, ce serait mettre la qualité et la santé au service du plus grand nombre.

De plus, il serait un support pédagogique extraordinaire.

Depuis 2011, la commune de Mouans-Sartoux (région PACA) possède sa propre régie municipale agricole pour produire elle-même les salades, tomates ou pommes de terre dont ses cuisines ont besoin. Dans cette commune d’un peu plus de 10 000 habitants tous les enfants des écoles et des crèches ainsi que le personnel communal mangent « bio » depuis le 1er janvier 2012. L’agriculteur est un employé municipal, salarié à temps plein, qui travaille avec l’aide de l’équipe des espaces verts. La ville de Mouans-Sartoux a accompagné ce projet par la mise en place d’un programme pédagogique réfléchi qui amène les enfants à prendre en main leur propre citoyenneté (Temps d’Accueil Périscolaires, ateliers autour de l’alimentation, visites de la régie agricole, récoltes, etc.). En ayant fait le choix d’y ajouter les principes d’une alimentation biologique, elle relocalise la production, crée du lien entre les acteurs du champ à l’assiette et revalorise certains métiers. Cette politique fait école jusque dans les foyers (évolution des pratiques alimentaires). Nous avons là un moyen concret de contribuer, dans la durée, à la réussite d'un projet visant à réduire les inégalités sociales. C’est de nouveau un projet qui peut se concevoir en collaboration avec d’autres collectivités. Les surfaces offertes par le site ardoisier, et leur localisation, pourraient même ouvrir la porte à une régie inter-communale.

Pour cela, il faut définitivement rompre avec les logiques de concurrence.

Enfin, nous avions placé la démocratie locale au cœur de notre projet en 2014.

Il s'agissait de rénover l'action publique par un fonctionnement municipal innovant. Parce qu'ils sont les premiers concernés par l'élaboration et la mise en œuvre des projets, nos concitoyen(ne)s doivent être en mesure de s'impliquer, de donner leur avis et leur point de vue.

Démocratie citoyenne, démocratie sociale et démocratie représentative : tels sont les trois piliers qui fondaient le concept de démocratie locale que nous voulions faire vivre à Trélazé. Favoriser la co-élaboration des projets à partir du recensement des besoins, des études et propositions nous semblait une nécessité. Pour cela, nous proposions de :

  • Créer cinq commissions extra-municipales, permettant la participation de la population, des représentant(e)s des associations et des syndicats.
  • Mettre en œuvre des contrats de partenariat avec les associations.
  • Tenir des Etats généraux des associations.
  • Étudier la construction d'une Maison de quartier aux Plaines (Bellevue), dédiée au développement de la vie sociale.
  • Permettre la réservation de logements universitaires dans les quartiers afin de faciliter l'échange de jeunes provenant de milieux différents.
  • Assurer des permanences d'élu(e)s dans tous les quartiers.
  • Utiliser le référendum d'initiative populaire.
  • Relancer le Comité local de Prévention de la Délinquance
  • Favoriser la communication intergénérationnelle.
  • Créer un Conseil local de la jeunesse : structure permettant aux jeunes de devenir acteurs de la vie publique.

Il est frappant de constater que nombre de revendications, liées au besoin d’être entendus et acteurs des choix, exprimées en ce moment par les gilets jaunes, rouges, crayons rouges, blouses blanches et noires correspondent à ces propositions.

Nous disions que la pierre angulaire de notre projet était bel et bien la démocratie locale. Cela n’a pas changé.

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