25mai 2021

Lettre ouverte à M. le Préfet de Maine & Loire - situation sur la ville de Trélazé - Elu-e-s TAE

Monsieur le Préfet,

Nous nous permettons de vous adresser ce courrier au sujet de ce qui est pudiquement appelé des « incivilités » : rodéos urbains, feux de véhicules, tirs de feux d’artifice… Vous êtes bien évidemment informé par vos services de tels actes sur notre commune.

De nombreux habitants de Trélazé font part de leur exaspération, ce qui ne manque pas de dégrader sérieusement le climat sur la ville et en particulier dans certains quartiers. En plus du bruit occasionné, cela s’accompagne souvent de risques, pour ceux qui y participent comme pour les habitants ou les passants circulant à pieds, en vélo ou en voiture. Des drames risquent de se produire.

Si l’exaspération est donc forte, elle est souvent bien mauvaise conseillère !

Nous savons que les solutions ne sont pas simples mais il s’agit ici de comportements reconnus comme des délits mettanten danger la sécurité d’autrui et nuisant à la tranquillité publique de chacun.e. La population qui subit ces troubles attend évidemment des autorités une prise en compte de ces actes et des réponses concrètes.

Cette problématique est fréquente dans de nombreuses villes, notamment populaires. Le Gouvernement a par exemple confié, il y a environ un an, à deux parlementaires une mission de réflexion afin d’améliorer un nouveau plan de lutte contre les rodéos urbains. Toutes ces questions avaient déjà été évoquées dans le rapport Borloo qui, malheureusement, n’a pas eu les suites attendues.

Localement, nous demandons depuis des mois à la majorité municipale de travailler ensemble sur les différents sujets liés à la politique de la ville. Une première rencontre entre élu.e.s a certes eu lieu mais il nous semble nécessaire d’aller plus loin. De notre point de vue, l’objectif d’un tel travail en commun est de faire régulièrement le point sur la situation et de tracer, de façon constructive, des perspectives pour l’ensemble des quartiers de la ville. Pour nous, ce « ensemble » impose de réunir non seulement les élu-e-s mais aussi tous les intervenants institutionnels et associatifs disponibles (sans choisir a priori les associations devant ou non être présentes). Cette demande peine à aboutir... Pire, des intervenants utiles et reconnus sont, comme vous le savez, actuellement empêchés d’agir comme ils le pourraient sur le terrain !

Nous souhaitons enfin qu’une attention particulière soit portée par la police nationale à notre commune. Cette situation pose de nouveau la question de la répartition des forces de police sur le territoire. Il s’agit là d’un thème fréquemment abordé par les citoyens lors de nos réunions publiques pendant la dernière campagne des Municipales. Or, les communes n’ont pas à se substituer à l’État en ce qui concerne ses missions régaliennes. Si nous restons particulièrement attachés à déployer tous les moyens possibles concernant l’aide à la jeunesse, la prévention et la médiation, nous considérons néanmoins qu’en parallèle, une annexe du commissariat de police, ouverte 7j/7j et 24h00/24h00, serait légitime à Trélazé.

Nous sommes bien évidemment disponibles pour réfléchir à ces questions avec vous et vos services.

Veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, l’expression de nos respectueuses salutations.

Le groupe des élu-e-s « Trélazéen-ne-s, Agissons Ensemble » Boris Battais, Gilles Ernoult, Mylène Canevet, Jean-François Garcia Ghislaine Thépin, Claude Cadot et Fatiha Redissi

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