22déc. 2018

Conseil municipal du 17/12/2018 : les services publics.

Pour développer les services publics, une réorientation politique et budgétaire s’impose à Trélazé !

Je rappellerai qu’en effet vos orientations budgétaires demeurent dans la lignée des précédents exercices avec, comme base de votre construction, cette fameuse épargne de gestion à hauteur d’environ 4 millions d’euros.

Nous avons déjà eu l’occasion de souligner que, dans un avenir relativement proche, nous aurons à trouver les moyens de financer de nouvelles dépenses (comme évoqués lors du DOB : scolarité à 3 ans, plan mercredi et maintien de la gratuité des TAP, évolution démographique positive sur la commune...).

Or, avec comme base préalable une épargne de gestion à 4 millions, nous continuons de nous interroger sur les moyens qui pourront être employés pour de tels financements. Nous nous sommes déjà inquiétés d’éventuels nouveaux rabotages sur les dépenses de services ou de nouvelles externalisations.

Sur ce dernier point, les services rendus à la population sont assurés, dites-vous. Par contre, dans plusieurs domaines, ils ne le sont plus par des employés municipaux. Nous avons déjà souligné que, concernant la petite enfance, ont eu lieu des transferts progressifs à la mutualité de l'Anjou au fur et à mesure des départs en retraite d’agents. Au sujet de la DSP à Léo Lagrange, entre la gestion des TAP et de la restauration scolaire pour la surveillance des enfants, seules les maternelles sont assurées par des agents publics (ces agents assurant également les TAP des tout-petits). Qu'il s'agisse du ménage de la Mairie, des écoles élémentaires et d'une partie des maternelles (depuis les TAP), ces missions sont en partie assurées par une entreprise privée. Nous pourrions aussi évoquer le service soins infirmiers externalisé, le chauffage ou la gestion du service mandataire passé du CCAS au privé. L’échange animé que nous avons eu il y a quelques mois à propos des espaces verts a, pour être honnête, aussi suscité quelques inquiétudes chez nous dans le domaine…

Quoi qu’il en soit, nous nous opposons à cette logique de l'externalisation qui ne nous paraît pas en adéquation avec un service public de qualité, tourné vers l'intérêt général et dégagé des logiques privées ou de rentabilité. Des services publics de qualité et leur développement que nous appelons de nos voeux (conformément à ce que je disais plus haut au sujet de la situation nationale) exigent un personnel avec des moyens, un personnel reconnu, formé et expérimenté. Et nous sommes bien conscients que cela se finance !

Oui, pour nous, et nous vous le disons depuis des années, le développement des services publics (et nous pas au mieux leur maintien) impose de mobiliser des moyens financiers.

Un budget, ce n’est pas que des chiffres, ce n’est pas que de la technique. Un budget, c’est avant tout des choix politiques, une orientation, un projet pour la Ville. Je crois d’ailleurs que cette conception des choses est saine et permet d’avoir les débats les plus clairs, les utiles possibles à nos concitoyens. C’est, pour ce qui nous concerne, ce que nous nous attachons à faire depuis la campagne de 2014 (et bien avant d’ailleurs!).

Nous vous le disions il y a quelques semaines, nous pensons que le développement des services publics et leur financement imposent donc une réorientation politique et budgétaire. Pour nous, les marges de manœuvres financières sont dans les dépenses liées à l’Evénementiel (Festival Estival, festivités à l'Arena, etc.).

D’année en année, vous nous dites que le Festival ne coûtera pas plus cher que l’année précédente. Or, de 450 000 euros, nous sommes passés à 596 000 (soit 33 % d’augmentation). Nous n’osons penser qu’une telle évolution se poursuive et nous verrions d’un très bon œil que les sommes allouées diminuent pour revenir aux 450 000, voir moins.

Outre le coût financier, nous vous avons fait part de notre souhait de voir le Festival évoluer et être repensé avec les acteurs locaux (et pas seulement permettre à quelques artistes locaux de s’y produire, ce qui est toutefois très bien!). Nous pensons en effet qu’il convient de l'intégrer à une politique culturelle générale nouvelle sur la Ville. En l’état actuel, il demeure essentiellement la pierre angulaire de toute votre stratégie de développement pour Trélazé, c’est-à-dire de votre politique événementielle et le pilier d’une politique de communication, pas d’une politique culturelle.

Nous ne disons pas non plus que rien n’est fait dans le domaine culturel sur Trélazé. Ce serait faux et ce serait aussi négliger ou mépriser une grande partie de la vie associative sur la commune. Vous savez que cela n’a jamais été notre position. Vous le voyez, nous ne sommes pas dans la caricature vis-à-vis de vos orientations politiques. Mais je reste persuadé, qu’en faisant confiance à l’intelligence collective, en mobilisant les expériences, les énergies et les idées, notamment à travers la mise en œuvre d’états généraux de la culture, il y a moyen de faire évoluer le Festival vers un élément de vie sociale sur Trélazé, voire au-delà (je pense notamment à l’agglomération angevine).

Enfin, vous le disiez lors du DOB, il s’agit là du dernier budget qui sera exécuté avant les prochaines municipales. D’ici là, bien de l’eau coulera sous les ponts, mais chacun se projette déjà sur la suite… Depuis plusieurs mandats, La Gauche Trélazéenne insiste sur la nécessité d’un développement des services publics.

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