23janv. 2022

Conseil municipal du 19 janvier 2022 ...

Intervention de B. Battais au nom des élu-e-s TAE :

Depuis votre installation dans le fauteuil de maire, nous percevons bien tous les efforts faits pour changer de ton et apparaître comme un « homme nouveau », après (tout de même!) 14 années comme adjoint. Votre insistance à parler des « nouvelles pratiques » que vous mettriez en œuvre nous amènent à quelques réflexions.

Cela sous-entend que sous le « règne » de M. Goua, le fonctionnement manquait pour le moins d’ouverture. Nous, nous en étions convaincus et nous n’avons eu de cesse de le dire et de le dénoncer.
Mais vous ? Vous nous surprenez car nous n’avons jamais entendu personne, dans la majorité municipale, s’en indigner jusque là. Bien au contraire, ce fût plutôt à celui ou celle qui allait montrer la plus grande allégeance ou fidélité. Et dire que vous (Lamine Naham), vous étiez en première ligne pour cela est peu dire... notamment depuis 2020 et l’installation de cette nouvelle équipe majoritaire bien mal élue.

C’est en effet vous qui, dès le CM du 9 juin 2020, déclariez, en confondant volontairement « municipalité » et « majorité » à propos de notre éviction du CTP et du CHSCT : « Dans ces instances, j’ai envie d’avoir des élus sur lesquels je peux m’appuyer pour mettre en œuvre la politique de l’équipe majoritaire (…). La gestion des ressources humaines nécessite un vrai débat politique – je souhaite l’assumer mais avec la majorité municipale (…). Il y a un choix politique assumé en proposant cette composition du CT et du CHSCT (...) ».

Ainsi, alors que vous avez annoncé poursuivre l’œuvre de M.Goua (Véronique Pineau l’a aussi dit lors de sa déclaration au dernier CM), il nous semble un peu trop facile de vouloir balayer le passé aussi facilement. Personne n’était responsable de rien, personne n’était au courant de rien, en particulier les adjoints ! Entre la récente actualité (audience, CRC...), le « mandat de trop » et la dénonciation de pratiques très centralisées au sein de la majorité, voilà M. Goua bien chargé pour vous dédouaner à bon compte d’un bilan dont vous êtes, tous, collectivement comptables ! Et vous, Lamine Naham, encore plus que les autres puisque vous êtes l’adjoint aux Finances de la ville depuis 2008. Donc, malgré tous les efforts que vous faites, vous restez et resterez « l’homme du passif » et c’est bien pour cela que nous restons convaincus que seuls de nouvelles élections auraient permis de remettre les compteurs à zéro !

Ceci étant dit, nous sommes pragmatiques et nous prenons acte de vos déclarations et de la volonté exprimée. Pour autant, parce que nous ne sommes ni naïfs ni amnésiques, vous nous permettrez de prendre notre temps et de juger sur pièces dans les mois qui vont venir.

Nous prenons donc aussi acte des propositions faites pour permettre notre retour (!) dans les instances (CTP et CHS). Mais nous ne nous en contenterons pas.

Sur la question des moyens attribués à la minorité (et des indemnités), nous notons bien le geste « symbolique » qui est proposé (19,45€ par mois!). Mais franchement, et nous l’avons dit en commission, cela ne correspond à aucune réalité ! Je vous le dis, cette proposition a même été ressentie par certains d’entre nous comme indécente, voire une provocation ! Vous vous en défendrez naturellement dans quelques minutes mais je suis aussi persuadé que vous savez quel est notre engagement dans la vie politique locale, le temps et le travail que cela représente.

Que cela soit clair pour tous : nous ne nous engageons pas ici-même au sein du CM pour obtenir des indemnités personnelles mais nous le faisons avec conviction pour notre ville et ses habitants (ce qui suppose par contre des moyens matériels). Nous préférons continuer de le faire complètement bénévolement sans cette indemnité. Aussi, et même si nous entendons vos arguments et le fait que cela se fait ailleurs, refuserons-nous cette indemnité qui, non seulement, ne permet en aucune manière de couvrir les frais engendrés par notre travail, mais pire, qui pourrait envoyer le message que nous ne faisons pas grand-chose. Franchement, ce n’est pas à la hauteur des enjeux, ici et ailleurs. Si la ville ne peut pas régler, à elle seule, la question du statut de l’élu (rappelons quand même que dans la majorité municipale, il y a des militants politiques de partis qui ont été ou sont encore au pouvoir et que cette question n’avance pas!), elle ne doit pas apporter des réponses caricaturales.

De notre point de vue, si nous souhaitons mettre en œuvre de nouvelles pratiques, il faut :

  • revoir le règlement intérieur du conseil municipal et notamment les règles d’expression dans InfoVille
  • recréer des commissions municipales dignes de ce nom
  • repenser les commissions extra-municipales enfin débarrassées du corset de « la clause de confidentialité » (et donc les repenser depuis le départ puisque certains ont refusé d’y siéger ou de les présider à cause de celle-ci)
  • donner les moyens matériels à la minorité de travailler (local digne de ce nom en mairie doté de matériel informatique, etc.).


Comme nous l’avons déjà indiqué, nous sommes collectivement tout à fait disposés et disponibles pour rencontrer la majorité afin d’échanger et construire un mode de fonctionnement qui, sur le fond, ne changera pas grand-chose sur nos divergences mais qui pourrait permettre à chacun de s’exprimer démocratiquement dans l’intérêt des Trélazéens.

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